Yoga & Peanut Butter

Apprendre à s’aimer: la dysmorphie corporelle chez les jeunes

Dès le plus jeune âge, le chemin vers l’amour de soi peut se heurter à la dysmorphie corporelle, aux troubles alimentaires, et à une confiance en soi fragile

Les pressions sociales, l’éducation et les normes physiques et d’esthétisme trop idéalisées pèsent particulièrement sur les jeunes esprits en pleine croissance. 

Ce poids donné à la quête incessante de perfection peut entraîner des conséquences graves sur la santé mentale (et physique) des jeunes, créant un fossé entre eux, la confiance et l’amour de soi. Heureusement, depuis récemment, il existe des voies d’apaisement, des méthodes qui vont au-delà des stigmates sociétaux et culturels. 

Cet article aborde les causes de la dysmorphie corporelle, une réelle distorsion de la perception de soi, et ses manifestations chez les adolescents et les enfants. La dysmorphophobie répandue dès le jeune âge et à l’adolescence nous amène à explorer des moyens de rétablir une image corporelle plus saine, notamment à travers des pratiques naturelles telles que le yoga, qui favorise l’acceptation de soi, la paix intérieure et peuvent être des alliés précieux pour cultiver l’amour de soi.


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I. La Dysmorphie corporelle chez les jeunes

1.1 Qu’est-ce que la dysmorphie corporelle ?

La dysmorphie corporelle, souvent méconnue mais impactante et destructrice, se manifeste par une préoccupation excessive et déformée de l’apparence physique. 

C’est bien plus qu’une simple insatisfaction. Pour les personnes qui en souffrent, chaque imperfection perçue devient une obsession, engendrant un profond malaise, inconfort physique et émotionnel. 

Cette impression d’avoir un miroir déformant en permanence, reflétant une image altérée de soi-même. Cela va au-delà des petites imperfections et « complexes » que chacun peut ressentir. 

On relève que les personnes touchées par la dysmorphie corporelle perçoivent souvent des défauts imaginaires, créant ainsi une distorsion majeure entre la réalité objective et leur propre vision. 

Ce trouble de l’image peut débuter dès l’enfance et évoluer à l’adolescence et âge adulte. Ceci prenant racine dans les pressions sociales, les comparaisons, les discours familiaux, ou avec les critères de beauté irréalistes issus de la société.

1.2 Les Signes chez les Enfants

Reconnaître les signes précurseurs de la dysmorphie corporelle chez les enfants est essentiel pour intervenir tôt et favoriser une relation saine avec le corps. Les manifestations précoces peuvent apparaître par des comportements inhabituels (liste non exhaustive) :

  • L’auto-examen permanent dans les miroirs, 
  • Préoccupations excessives concernant son apparence physique,
  • Comparaisons avec l’apparence physique des autres,
  • L’expression d’insatisfaction fréquentes,
  • Jugements, dénigrements, commentaires négatifs de soi-même et son corps.
  • Tendance à éviter les activités sociales liées à l’apparence, comme des jeux ou des sports (natation). 
  • Obsession sur le poids
  • Changements brutaux dans les habitudes alimentaires 

Garder un œil attentif sur ces comportements permet de détecter la dysmorphie corporelle à un stade précoce, permettant ainsi d’offrir un soutien et accompagnement adaptés à chaque enfant. 

Des approches médicales ou naturelles comme le yoga, qui encouragent la connexion corps-esprit et renforce la confiance en soi dès le plus jeune âge.

1.3 Adolescents et pressions sociales

L’adolescence est bien connue comme période délicate de transformations physiques et émotionnelles. 

C’est aussi souvent là où la dysmorphie corporelle apparaît et se développe. Les pressions sociales croissantes des normes de beauté idéalisées par les médias jouent un rôle crucial dans la formation de ce trouble de l’image

Les adolescents, en quête d’identité et d’acceptation, se retrouvent confrontés à des images retouchées et des idéaux hors de portée de tout un chacun. 

Les réseaux sociaux et les magazines présentent souvent une vision déformée de la réalité, montrant des corps ou critères physiques et moraux comme des normes. Cette exposition constante peut créer de fausses croyances et mène à l’insatisfaction corporelle, conduisant ensuite à des comportements obsessionnels et des troubles alimentaires. 

II. Les Causes profondes de la Dysmorphophobie chez les jeunes

2.1 Facteurs familiaux, société, et médias

Les causes profondes de la dysmorphie corporelle chez les jeunes sont intrinsèquement liées à une combinaison complexe de facteurs familiaux, sociaux et médiatiques. 

La société contemporaine, façonnée par des idéaux de beauté irréalistes, impose et suscite des normes qui peuvent être particulièrement préjudiciables aux jeunes esprits en développement. 

Les médias, avec leurs images encore trop retouchées, déformées et leurs représentations souvent inatteignables, exercent une pression non négligeable sur la perception du corps des adolescents.

 Le milieu familial et éducatif joue également un rôle majeur, car les valeurs, comportements et les attitudes inculquées à la maison peuvent construire, renforcer ou au contraire affaiblir la confiance en soi. 

Les enfants absorbent inconsciemment les paroles, habitudes familiales et les calquent sur eux-mêmes, jusqu’à plusieurs années après. 

C’est alors important qu’une attention toute particulière soit portée sur ces facteurs et influences. 

Que ce soit au sein de la famille, de la société ou des médias, il est crucial de tenir compte des éléments extérieurs pour comprendre et aborder la dysmorphie corporelle chez les jeunes

Ceci permettant ensuite de développer des solutions pour faire face à ce trouble. Passant alors par des approches, telles que le yoga, qui favorisent une image corporelle positive et la paix intérieure.

2.2 Lien entre insatisfaction corporelle et troubles alimentaires

La dysmorphie corporelle chez les jeunes peut être étroitement liée aux troubles alimentaires, formant une relation complexe. 

L’insatisfaction corporelle permanente à l’égard de l’apparence peut conduire à des comportements alimentaires malsains, et développant des troubles. 

Les tendances alimentaires tels que les régimes restrictifs, excès alimentaires suivis de culpabilité sont les prémices de troubles du comportement alimentaires avérés. 

Les jeunes, touchés par la dysmorphophobie, peuvent percevoir leur relation avec la nourriture comme un moyen de contrôler leur image corporelle

Cette connexion entre la perception déformée du corps et les habitudes alimentaires peut, dans les cas les plus graves, entraîner des effets destructeurs que sont les TCA ou maladies psychiques comme la dépression. Aborder cette problématique par le biais de pratiques comme le yoga offre une voie pour reconstruire une relation saine avec le corps et l’alimentation, de la plus douce des manières.

III. Yoga et dysmorphie : comment cultiver l’amour de soi dès le jeune âge ?

3.1 Le Yoga pour les enfants

Le yoga offre une voie ludique et accessible pour cultiver l’amour de soi chez les enfants. Des postures de yoga offrent des bénéfices et bienfaits dans la relation à soi. 

  • La posture de l’arbre renforce l’équilibre et la confiance,
  • Le chien tête en bas favorise la conscience corporelle et stimule l’imagination et l’esprit des petits yogis.
  • Les exercices de respiration calment l’esprit. 

Le yoga peut être une passerelle ludique pour les enfants vers l’amour de soi. 

Des exercices adaptés et pratiques simples favorisent la conscience corporelle tout en stimulant l’imagination, permettant un sentiment de bien-être, de mieux-être.

Ces séances spécifiquement conçues pour les plus jeunes encouragent l’acceptation de soi en incorporant des éléments de jeu et de créativité, renforçant ainsi la confiance et le respect du corps dès le plus jeune âge.

3.2 Yoga et méditation pour les adolescents

Le yoga devient une pratique complémentaire, comme un « refuge » pour les adolescents, les aidant à faire face aux agitations émotionnelles, nombreuses à cette période de la vie. 

Des séances régulières de yoga et de méditation offrent des outils pour gérer le stress et renforcer la confiance en soi. 

Des postures comme les variations 1,2,3 du Guerrier amènent à une force intérieure nécessaire pour affronter les défis de l’adolescence.

Pour les adolescents, enfants et à l’âge adulte, le yoga devient un allié puissant pour développer une connexion profonde avec le moi intérieur. 

Pratiquer régulièrement ces techniques favorise une meilleure compréhension de soi, renforçant ainsi la confiance en soi nécessaire pour faire face aux fausses croyances, schémas idéalisés et autres défis de l’adolescence.

3.3 Encourager des habitudes alimentaires saines

Les habitudes alimentaires ont aussi un impact observé sur la perception du corps et l’apparition ou non de la dysmorphie corporelle.

Apprendre à s’aimer passe aussi par le fait d’adopter des habitudes alimentaires saines, variées et équilibrées. 

Encourager les enfants et les adolescents à adopter une alimentation nourrissante et variée favorise non seulement leur bien-être physique mais renforce également une relation saine avec la nourriture. 

En mettant l’accent sur la nutrition naturelle, la cuisine plaisir et maison, on vient conforter et enseigner l’idée que le corps mérite d’être traité avec respect et attention, avec de bonnes choses pour le nourrir.

3.4 L’importance de communiquer sur l’image corporelle

Au-delà des pratiques physiques, la communication est primordiale. 

Ouvrir le dialogue sur tous les sujets et notamment sur l’image corporelle est fondamental. 

Instaurer un climat de confiance encourageant la discussion sur les perceptions du corps aide à déconstruire les pressions sociales et les croyances. 

Cette parole ouverte permet aux enfants et aux adolescents de partager leurs préoccupations et aide à construire une estime de soi plus solide. L’échange avec les personnes proches (familiales ou non) de manière transparente et sans jugement est essentiel pour créer un environnement où l’amour de soi peut grandir, éloignant ainsi la dysmorphie corporelle et les troubles alimentaires.

Se pencher sur le sujet de la dysmorphie corporelle dès le jeune âge est essentiel pour favoriser une relation saine avec son corps. 

Le yoga, la méditation, et des habitudes alimentaires équilibrées sont des outils puissants pour construire la confiance en soi

En apprenant à s’aimer dès le plus jeune âge, on plante les premières graines d’une vie apaisée et alignée avec soi-même. 

La dysmorphie corporelle et les troubles alimentaires peuvent être des troubles difficiles à traverser. En intégrant les pratiques de yoga, respirations, les jeunes peuvent apprendre à s’aimer et à cultiver une image corporelle positive mais aussi devenir plus forts, épanouis, et en paix avec le reflet qu’ils voient dans le miroir.


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À propos de l’auteur

Manon Facon

On a tous quelque chose à dire, à montrer, à crier, à partager. De mon côté, j’écris. Parce que, quoi de mieux que le pouvoir des mots pour exprimer ses émotions, ses envies, ses passions ? C’est ma mission de chaque jour. Produire des contenus qui deviennent des lectures. Celles qui marquent et qui restent dans les esprits et les écrits.